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ELEANOR KREIDER
ELKHART, INDIANA, USA
ENSEIGNANTE MISSSIONNAIRE AU ROYAUME-UNI  
PENDANT 30 ANS AVEC SON MARI ALAN KREIDER

Publié avec l'aimable autorisation des
Editions mennonites
Art. paru dans :
Christ Seul No 983 juin 2008

Pour nourrir la foi et pour rester fidèle à Jésus et à ses moyens, chanter peut être utile! 
L’exemple des anabaptistes au XVIe siècle.

Au XVIe siècle, le chant était un mode de communication courant. Dans une culture orale, c’est la mémoire plutôt que la lecture qui est la clé de l’apprentissage, et la forme musicale des strophes rythmées en fait un moyen idéal. Nos ancêtres anabaptistes ont utilisé le chant de manière habile pour nourrir et transmettre la foi.
Comment connaissons-nous le chant des anabaptistes ? Des comptes-rendus officiels mentionnent des femmes houttériennes qui « chantaient joyeusement en prison ». Les prisonniers étaient souvent isolés parce qu’ils chantaient à haute voix, ce qui influençait ou terrorisait leurs compagnons. En leur arrachant la langue à l’aide de fers incandescents, les bourreaux étouffaient le témoignage et le chant des anabaptistes en route vers le gibet. Les histoires de martyrs parlent souvent de chants fervents et joyeux. De 1525 à 1600, les anabaptistes en ont composé et chanté plus de 2000.

40 STROPHES !

Beaucoup de chants étaient de longues histoires de martyrs, certains avec 20 à 40 strophes.
Les chants exprimaient la compréhension anabaptiste du baptême et de la cène, de la vie du disciple, et incitaient à persévérer dans la persécution, la joie et l’espérance en temps d’adversité.
Des textes bibliques, cités ou paraphrasés, ont fourni le fond principal des chants anabaptistes. Chanter les Ecritures était une « discipline spirituelle essentielle »1.

MARCHER SUR LES PAS DU CHRIST


Héritière de cette tradition spirituelle, il est important pour moi de me souvenir des histoires et des chants du début du mouvement. Il ne s’agit pas de raviver une polémique, ni de provoquer des émotions négatives à l’égard des héritiers de ceux qui ont persécuté les premiers anabaptistes. Je veux me souvenir de ces anabaptistes qui chantaient parce qu’ils ont formé l’identité et la continuité d’une communauté à laquelle j’appartiens.

Aujourd’hui encore, nous sommes un peuple animé par l’Esprit, chantant les Ecritures, et appelés à marcher dans les pas du Christ.


NOTE

1. C. Arnold Snyder, Following in the footsteps of Christ, Maryknoll, Orbis, 2004, p. 134.

 

 

CHANTER EN ET HORS ÉGLISE