Et bien que le culte de chaque dimanche soit une célébration du Seigneur ressuscité, un jour spécial pour la fêter, Pâques, fait partie de la vie de l’Église depuis ses débuts.
En ce jour, des chrétiens du monde entier se réunissent dans leur contexte pour raconter et chanter cette histoire et sa signification pour eux et pour le monde. Et non seulement le monde mais une multitude au ciel est prise dans l’adoration de l’Agneau qui a été mis à mort pour la rédemption d’un peuple pour Dieu de « toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation » (Ap 5.9-13 ; 13.8). Et ils chantent. Et nous ?
La base de toute l’espérance chrétienne manifestée à Pâques trouve écho dans le culte et sa musique. Les chants reflètent toute la joie de la foi chrétienne victorieuse à cause de la résurrection du Christ. Un thème spécifique qui peut résonner fortement est le concept du mal et de la mort étant vaincus : Christus Victor. Quand Jésus est ressuscité, le péché a rencontré la défaite et la Mort elle-même est morte. Par ce fait, nous chantons la défaite de la mort et des forces du mal dans notre monde. Et même si nous ne faisons pas l’expérience de la plénitude de la victoire décisive du Christ, nous reconnaissons qu’elle a commencé.
- Apportons une réponse joyeuse à la bonne nouvelle de la résurrection de Jésus. Chantons notre gratitude, la théologie et l’histoire de notre foi, le Christ Vainqueur du mal et de la mort. Bien que le choix des chants soit souvent déterminé par l’âge et les goûts musicaux des personnes qui les choisissent, il ne faut pas oublier que le chant joue un rôle important dans la vie de l’assemblée et contribue à la construction de l’assemblée et renforce son unité. Cela implique que nous avons besoin de chants qui aident à développer un vrai sens communautaire, de ce que c’est d’être le corps du Christ. L’Église, par sa nature même, dépasse des frontières, que ce soit des barrières de race, de pays, de niveaux économiques différents, de génération ou de sexe, juste pour en nommer quelques-unes. Ceci implique que les chants d’assemblée doivent aussi dépasser les frontières, que ce soit de style, de goût ou même parfois de préférence personnelle, et ceci aussi pour les chants que nous choisissons pour Pâques.
Chanter un chant nouveau … et les anciens nouvellement
Le rôle de la musique dans le culte est de faciliter la proclamation et la célébration de l’histoire du salut de Dieu. De nombreux chants font référence et proclament la victoire du Christ sur le mal et la mort. En voici quatre qui aident à dépasser certaines frontières musicales et qui nous aident à adorer le Rédempteur et à édifier son Église en ce jour si important.
• Pourquoi parmi les morts – n° 770 JEM
Ce chant bien rythmé est l’affirmation que Jésus, Messie, Fils de Dieu, est ressuscité des morts. Il a vaincu toute mort. Il nous a libérés de toutes nos chaînes et nous pousse vers la vie.
• A Toi la Gloire – n° 1 ATG ; 34/18 Alléluia
Ce cantique transcende le temps et toute culture. Il est basé sur les récits bibliques de la Résurrection et le commentaire de l’apôtre Paul dans I Corinthiens 15 à ce sujet. Pourquoi ne pas le chanter dans deux styles différents, l’un classique et occidental et l’autre dans une version ouest-africaine avec batterie, claviers électroniques et guitares.
• A l’Agneau sur son trône – n° 67 ATG
Du début jusqu’à la fin, le contenu de ce chant est rempli de références bibliques explicites et implicites. Il suit le projet de rédemption de la Création passant par l’Incarnation à la mort du Christ jusqu’à sa résurrection et sa victoire sur la mort en laissant la suite du Temps dans les mains du Maître. Jésus, l’Agneau immolé, est celui qui a toutes les couronnes (Ap 5.6, 17.14, 19.11-16)
• Alléluia, Christ est vivant :
Ce chant de louange du Chemin Neuf dans une tonalité africaine est une confession de foi et un rappel de là où il faut se situer sur notre chemin de vie car c’est le Seigneur qui est le véritable Chemin, la Vérité et la Vie.
Réjouissons-nous car en ce jour le Christ a triomphé de la mort. Il est vivant pour toujours. Chantons qu’il est ressuscité. Il est vraiment ressuscité !