NEAL BLOUGH ÉGLISE DE CHATENAY-MALABRY |
Publié dans le cadre de notre collaboration
avec les Editions mennonites Art. paru dans : Christ Seul No 1114 déc. 2020 |
Le choix de ce chant est guidé par deux raisons principales :
LA PÉRIODE DE L'AVENT
Dans nos milieux, nous n’avons pas toujours l’habitude de suivre l’année chrétienne (Avent, Noël, carême, Pâques, Ascension, Pentecôte). Cependant, les fêtes de l’Ancien Testament sont des commémorations d’événements historiques (Exode, traversée du désert…). Jésus et le Nouveau Testament restent dans cette perspective, le dernier repas a lieu pendant la semaine de la Pâque et le Christ nous demande « faites ceci en mémoire de moi ». L’année chrétienne peut être une routine (de même que la « spontanéité »), mais elle peut et doit nous rappeler le récit dont nos vies font partie. Qu’est-ce qui rythme et donne sens à nos vies ? Le souvenir de ce que Dieu a fait pour nous ou les vacances scolaires ?
L’avent est la période dans l’année chrétienne qui nous rappelle la longue attente d’un messie ainsi que notre propre attente du retour du Christ. J’ai déjà entendu que quatre semaines sont trop. Mais quatre semaines pour réfléchir au sens véritable de l’incarnation sont-elles assez pour contrer le catéchisme constant de la publicité qui pousse à la consommation ?
UN CHANT TRÈS ANCIEN
Ce chant remonte loin dans le temps. La version latine des paroles remonte au 12e siècle et la mélodie actuelle au moins au 15e. La version originale est plus riche en images bibliques que les traductions françaises actuelles. Elle se réfère à Emmanuel (Es. 22,22), au rameau de Jessé (Es 11,1) , à la clé de la maison de David (Es 22,22) et au Soleil levant (Lc 1,78).
Chaque époque produit sa musique et ses mélodies, et c’est bien, car le chant doit toujours s’adapter aux rythmes de son temps, tout en se gardant de ne pas se laisser séduire par les valeurs de la culture ambiante qui vont à l’encontre de l’Evangile. Chanter la musique d’autres époques nous rappelle que nous faisons partie d’un peuple qui traverse le temps, que nous ne sommes pas les premiers chrétiens. Et en particulier, dans une culture avide d’immédiateté, cette hymne nous rappelle que l’attente est un élément fondamental de la foi, élément qui traverse bien des siècles.
1. Oh ! viens bientôt, Emmanuel,
Nous délivrer du joug cruel
Et du péché briser la loi :
Ton peuple entier s’attend à toi.
Refrain :
Joyeux, levez les yeux au ciel :
Voici venir Emmanuel !
2. Oh ! viens bientôt, que ta clarté
Dissipe nos obscurités
Errants et tristes dans la nuit,
Nous appelons le jour qui luit.
3. Oh ! viens bientôt, descends vers nous,
Saint Fils du ciel, aimant et doux.
Aux cœurs troublés apporte donc
La paix divine du pardon.
4. Oh ! viens bientôt puissant Sauveur,
Nous réveiller de nos langueurs.
Il n’est que toi céleste pain,
qui puisse apaiser notre faim.
- paroles et musique cf recueil A Toi la Gloire No 142 ou Sur les Ailes de la Foi No 540
- partition de l'adaptation par Zoltan Kodaly (latin)
- version Kodaly interprétée par les Gesualdo Six
- version Kodaly interprétée par la chorale L'Accroche Choeur de Fribourg
- version instrumentale (Spotify)
- version chantée contemporaine (Héritage/Youtube)