NEAL BLOUGH ÉGLISE DE CHATENAY-MALABRY |
Publié dans le cadre de notre collaboration
avec les Editions mennonites Art. paru dans : Christ Seul No 1129 avril. 2021 |
Sizohamba naye,
Nous marchons avec Dieu : cet hymne traditionnel du Swaziland nous entraîne à aller de l’avant pour le règne de Dieu.
Il est important de réfléchir à la manière dont nous incorporons le chant dans nos rassemblements, car il pourrait servir à renforcer de nombreux éléments du culte. Une mauvaise traduction du mot anglais « worship » aboutit à désigner le moment de chant comme la « louange ». Or « worship » concerne l’ensemble du culte : adoration, confession des péchés, annonce du pardon, prière (de remerciement et d’intercession), lectures bibliques, enseignement, cène, bénédiction, envoi.
UNE VIE QUI TÉMOIGNE
Plutôt que de grouper le chant dans un long moment au début du culte, il serait aussi possible de s’en servir pour renforcer les moments différents du rassemblement. Dans son livre Catéchèse, baptême et mission 1, Alan Kreider décrit le culte et son fonctionnement dans les premiers siècles de l’histoire chrétienne. A cette époque, les chrétiens étaient minoritaires, souvent mal-compris, parfois persécutés. Mais l’Eglise grandissait quand même, en grande partie par le témoignage vécu des chrétiens dans leurs relations et activités quotidiennes. La croissance était liée à un style de vie qui posait question, questions auxquelles les chrétiens pouvaient répondre.
Selon Kreider, ce témoignage-comportement était ancré dans le culte, qui « marquait et formait les chrétiens et les communautés chrétiennes, de sorte que leur manière de vivre étonnait et attirait les non-chrétiens ». (p. 22).
Est-ce que nos cultes nous forment comme disciples de Jésus ? Est-ce que nos cultes nous préparent à être des témoins ? Les historiens sont d’accord : la croissance de l’Eglise des premiers siècles trouvait son origine et sa force dans le témoignage vécu. Et ce témoignage à l’extérieur trouvait une source importante dans le culte.
Louant Dieu dans le culte et s’imprégnant de l’histoire du salut, ils devenaient le peuple qui prolonge l’histoire du salut en vivant les activités ordinaires d’une manière qui interrogeait leurs contemporains. (p. 62)
UNE ÉGLISE EN MARCHE
Le chant proposé ici, Sizohamba naye, vient de l’Afrique australe et se trouve dans de nombreuses langues. Il est simple et rythmique, entraînant à l’allégresse et encourageant à marcher avec Dieu. Marcher, vers un but précis (le Règne), marcher d’une certaine manière (« agir pour le Règne »). Le fait de le chanter en plusieurs langues rappelle la marche de l’Eglise universelle. Espérons que cette marche pose question autour de nous et que nos cultes et nos chants nous aident à être témoins.
Ce chant pourrait convenir à un moment de louange ou servir d’envoi dans le monde à la fin du culte, suivi d’une bénédiction.
Paroles
Nous marchons avec Dieu, mes frères, nous marchons avec Dieu.
Nous marchons avec Dieu, mes sœurs, nous marchons avec Dieu.
Avec allégresse, vers le règne des cieux
Agissons sans cesse, pour le règne de Dieu
Sizohamba naye wo wo wo, sizohamba naye (deux fois)
Nghomhla wenjabula, sizohamba naye (deux fois)
- version chantée ici
- partition
- 1 : Collection Perspectives anabaptistes, Editions Excelsis, 2013