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HANSULI GERBER
ÉGLISE DE LA
CHAUX-D'ABEL 
(CH)

Publié dans le cadre de notre collaboration
avec les
 Editions mennonites
Art. paru dans :
Christ Seul No 1130 mai 2022
 

Ce chant hébreu, chanté dans de nombreux pays et cultures et adapté en plusieurs langues, est tiré du Psaume 133. Il fait partie du répertoire des danses folkloriques israéliennes.

Les Psaumes chantent la miséricorde et la fidélité du Seigneur, Maître de l’univers, tout en incluant les émotions humaines les plus diverses. Le premier verset du Psaume 133 est une perle qui chante la beauté de la cohabitation fraternelle, la communauté humaine en paix. Thème plutôt rare dans le répertoire musical des Églises! Pourtant, la communauté est le terrain où se pratique le plus grand des commandements, celui de l’amour. S’il est vrai que c’est aussi un terrain de conflits et parfois de frustrations, c’est d’autant plus un champ d’exercice pour la diversité et la réconciliation. Et quoi de plus joyeux que de participer au festin en communauté?

UN HYMNE À L'AMOUR FRATERNEL 

Le Psaume 133 est l’avant-dernier des « chants des montées » (Psaume 120 - 134), la montée vers le Temple, vers la Pâque. Un élément récurent dans les chants des montées est la demeure en Dieu qui est physique et spirituelle et elle se manifeste dans la communauté fraternelle. A noter que le texte hébreu est inclusif, les sœurs y figurent autant que les frères. Le Psaume 133 est une expression du rattachement au Temple et à la communauté des croyants invités au festin. On chante la joie en anticipation aux retrouvailles et au festin. Il est agréable de demeurer en unité; il y a de la beauté dans la fraternité authentique. Au-delà de la simple coexistence, il s’agit de cohabitation, du vivre ensemble. Il faut se supporter les uns les autres. C’est plus compliqué sur la durée, mais d’autant plus beau et agréable, au point d’émerveiller Aron, le premier des prêtres. C’est comme la rosée sur les champs desséchés. Cette cohabitation exige du respect et de la tolérance: l’amour, justement.

L'UNITÉ QUI VIENT D'EN HAUT

Dans notre monde actuel, c’est la coexistence elle-même qui est remise en question. L’Église affirme qu’en Christ, non seulement la coexistence mais la cohabitation en toute diversité est possible car le mur de séparation est brisé (Ephésiens 2). Cela dépasse de loin les murs de nos assemblées.
 
Martin Luther King disait : Nous devons apprendre à vivre ensemble comme frères et sœurs ou nous périrons ensemble comme des idiots. Le drame qui se déroule actuellement sous nos yeux nous fait prendre la mesure de cet impératif. La parabole des deux fils (Luc 15) nous enseigne que la joie est le fruit de l’inclusion.

 

PAROLES

Hiné mah tov uma na'im 
Shevet achim gam yachad 
 
Ah! qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble,
Dans l’unité, la prière, par l’Esprit qui rassemble.
Ah! qu’il est doux de demeurer ensemble, (répété dans JEM et Arc-en-Ciel)
Unis pour prier par l’Esprit qui rassemble. (dans ENSEMBLE)


Pour aller plus loin :

CHANTER EN ET HORS ÉGLISE