NEAL BLOUGH ÉGLISE DE CHATENAY-MALABRY |
Publié dans le cadre de notre collaboration
avec les Editions mennonites Art. paru dans : Christ Seul No 1146 novembre 2023 |
Un chant qui raconte une histoire : voici une proposition originale pour renouveler notre écoute d’un récit biblique bien connu.
Je me suis rendu compte qu’on ne chante guère des paraboles de Jésus. Effectivement, cela fait partie d’une tendance plus générale : nous chantons peu les enseignements du Christ (le plus grand commandement, les béatitudes, etc.) ou des épîtres (« l’hymne du Christ » de Philippiens 2).
L'ENSEIGNEMENT PAR LE CHANT
Etant donné l’importance actuelle des chants de louange, la musique de nos cultes ne remplit plus les mêmes fonctions que tout au long de l’histoire chrétienne. Nous chantons des « bouts de psaume », mais pas les psaumes entiers, comme le font les moines depuis toujours et l’Eglise réformée depuis le 16e siècle. Nous ne chantons guère nos confessions de foi, de péché, ni comme déjà dit, les enseignements clés de l’Ecriture. Or tous ces éléments se trouvent dans les chants et les hymnes de l’histoire chrétienne, y compris anabaptiste. Dès les origines, les anabaptistes ont chanté tous les éléments évoqués, avec un accent spécial sur la vie de disciple et le prix ultime payé par les martyrs. Leur profond attachement à l’Ecriture se reflète dans leur hymnodie.
DES HISTOIRES À PARTAGER
Le chant peut raconter des histoires. De plus, il favorise la mémorisation. Autrefois, on chantait beaucoup l’Ecriture, pour que les chrétiens s’en empreignent. Ainsi, nous proposons un chant racontant une parabole parmi les mieux connues, celle du bon Samaritain. Elle n’a pas besoin d’explication comme la parabole du semeur, mais indique bien la vie à laquelle le Christ nous appelle.
Le récit fait suite à la sollicitation d’un légiste venu vers Jésus pour savoir ce qu'il devait faire pour hériter la vie éternelle (Luc 10, 25s.). Jésus rcite les deux grands commandements : l’amour de Dieu et l’amour du prochain. L’histoire du samaritain est la réponse de Jésus à la question du légiste : « qui est mon prochain » ? La parabole donne une réponse étonnante. « Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme qui était tombé sur les bandits » ? « C’est celui qui a fait preuve de bonté envers lui ». « Va et, toi aussi, fais de même ».
Peut-être faudrait-il moins se demander « Qui est mon prochain ? » et plutôt essayer d’être proches de personnes à côté de nous, faire preuve de compassion et mettre en pratique des actes de charité et de service pour tous. Cette parabole vaut bien une chanson !
PAROLES
1. Sur le chemin de Jéricho un homme portait son fardeau
Quand des brigands l’ont dépouillé, ils l’ont battu, l’ont déchiré.
Refrain
C’est la loi, c’est la loi, ne te salis pas les doigts !
Laisse-le sans remords, il est déjà presque mort.
Mais l’amour est passé, aussitôt s’est arrêté.
Mais l’amour est passé sous les traits d’un étranger !
2. Des gens très bien de son pays passaient par là tout près de lui ;
Ils sont allés à travers champs, il ne faut pas toucher le sang !
3. Arriva le Samaritain avec de l’huile, avec du vin ;
Il prit le temps de bien soigner toutes les plaies de ce blessé.
4. Jusqu’à l’auberge il l’a conduit et l’a traité comme un ami :
Depuis ce jour, on s’en souvient, c’était le bon Samaritain !
Mannick / Jo Akepsimas
- version chantée ici
- partition : recueil ALLELUIA 55/10