RÉDEMPTEUR ADORABLE

 Bienvenue à Montréal, la chanson thème des Jeux olympiques de 1976 jouait en sourdine à la radio d’une chambre des soins palliatifs de l’hôpital ; je visitais ma mère qui vivait ses derniers jours. Cette mélodie enjouée suscite encore aujourd’hui en moi un soupçon de nostalgie alors que la mort imminente d’un être chéri m’attristait. Quelques jours plus tard aux funérailles, je trouvai une douce consolation quand la choriste de la paroisse catholique de ma mère chanta la bienheureuse espérance de la vie après la mort.

"Quelqu’un est-il dans la joie, qu’il chante, quelqu’un est-il dans la souffrance qu’il prie". Cette exhortation biblique n’interdit rien, mais guide nos états d’âme vers ce qui est naturel. Le chant et la prière reflètent cette même confiance en Dieu par des cris de joie et des cris de détresse qui s’observent et se font entendre dans la vie de Jésus.

Le cantique Rédempteur adorable raconte la croix, explique pourquoi Jésus accepte de mourir : « Vois, je t’aime, j’ai pris ton châtiment ». L’amour offre un regard céleste sur la crucifixion de Jésus. Un amour aussi grand qu’incompris par ses amis, son entourage et la foule de témoins. À la croix, pas de musique, mais un spectacle terrifiant où la brutalité des bourreaux et les clameurs de la foule, qui insultent et se moquent, font entendre le bruit infernal de la mort. Un grand cri : « Je mourus pour ton âme, pécheur à Golgotha ». Un chant d’amour, un chant de victoire jaillit de la croix !

De ce côté-ci de l’Atlantique, le cantique Rédempteur adorable figure au répertoire de jeunes musiciens qui le chantent comme une proclamation de l’Évangile, de la croix. L’amour de Jésus les réclame ; les voici qui viennent à lui comme une rosée.

PAROLES

1. Rédempteur adorable sur la croix attaché,
Traité comme un coupable,
Brisé pour mon péché,
Ton angoisse suprême, ta douleur, ton tourment
Me disent : « Vois, je t'aime,
J'ai pris ton châtiment.

2. Abandonné du Père, dans mon âme troublée,
Buvant la coupe amère pour ton iniquité,
De l'éternelle flamme, mon amour te sauva,
Je mourus pour ton âme, pécheur, à Golgotha.

3. Le sang de mes blessures,
Ma couronne de Roi,
Toutes ces meurtrissures,
Comprends-le, c'est pour toi !

J'ai subi ta souffrance, j'ai porté ta langueur,
Contemple en assurance ton grand libérateur. »

4. Ton amour me réclame,
Me voici, cher Sauveur !
Prends mon corps et mon âme
Pour prix de ta douleur.
Oui, mon âme ravie désormais ne veut plus
Que vivre de ta vie, à ta gloire, ô Jésus

Rédempteur adorable :
Samuel Sebastien Wesley 1864
Amelie Humbert 1890