JANIE BLOUGH |
Publié dans le cadre de notre collaboration avec les
Editions mennonites Art. paru dans : Christ Seul No 1063 mars 2016 et Perspective No 3-2016 |
CONFIANCE, IL EST RESSUSCITÉ !
Le chant « À toi la gloire, ô Ressuscité ! » est souvent chanté devant une tombe lors d’un enterrement. Il exprime la confiance radicale en la victoire du Christ sur la mort et sur toute chose.
Martin Luther a écrit : « Je n’ai pas honte d’admettre publiquement qu’à côté de la théologie aucun art n’égale la musique. Car après la théologie, il n’y a qu’elle seule qui puisse accomplir le travail de la théologie, à savoir, calmer et encourager l’âme de l’homme. »
DÉCÈS D’UNE ÉPOUSE
Dès lors, si tout chant communique un message, il est important d’analyser les paroles chantées dans nos assemblées. Prenons par exemple « À toi la gloire ». Le texte est l’œuvre de Edmond L. Budry, un pasteur de l’Église Évangélique Libre du canton de Vaud. Ce pasteur a été inspiré par les paroles d’un autre chant, écrit par Friedrich- Heinrich Ranke, qu’il a mises en musique à partir d’une mélodie d’Haendel. Budry a transformé le texte de Ranke en hymne de Pâques, puisant, après la mort de sa première épouse, la consolation dans la victoire du Christ ressuscité.
L’ESSENTIEL DE L’ÉVANGILE
La mélodie est simple, belle et facile à chanter. Quant aux paroles, la première strophe mani- feste la gloire de Dieu, évoquant le matin de Pâques, tandis que la seconde nous met en com- pagnie des disciples et de leur rencontre avec le Christ ressuscité. Le chant redit l’essentiel de l’Évangile : il parle du règne de Dieu et de la ré- demption que le Christ accompli par sa mort à la croix et sa résurrection. Aujourd’hui, dans une société individualiste centrée sur le « moi », cet hymne rappelle que le véritable centre de notre foi et de notre vie réside en Jésus-Christ.
CRAINTES AFFRONTÉES
L’individu n’est cependant pas oublié, comme le rappelle la troisième strophe. Les paroles « Crain- drais-je encore » soulèvent la question de la crainte et du doute. Même si nous tentons de les écarter, ces sentiments demeurent présents dans notre quotidien et occupent notre esprit. C’est sûre- ment pour cette raison que l’Écriture nous encou- rage si souvent par ces paroles : « N e crains pas ». Le reste de la strophe a ronte nos craintes et nos doutes ; elle résonne comme une promesse et une confession de foi. Nous sommes encouragés à ne pas nous inquiéter, car le Ressuscité est victorieux.
AIDE PUISSANTE
Dans ce monde où règne la crainte, ce chant nous invite à regarder au Christ qui, par amour pour nous, nous a ouvert la voie. À nous de placer notre con ance en lui. Ce cantique nous y aide puissamment : « [Le Ressuscité] est ma victoire, mon puissant soutien... non, je ne crains rien !
Pour aller plus loin :
- partition
- vidéo : Alexandre Guilmant (1837-1911), paraphrase du choeur de Judas Macchabée de GF. Haendel (orgue)