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HANSULI GERBER
ÉGLISE DE LA CHAUX-D'ABEL  
(CH)

Publié dans le cadre de notre collaboration avec les
Editions mennonites
Art. paru dans :
Christ Seul No 1069 oct. 2016 et Perspective No 9-2016
 

Le psaume 139 est bien connu et apprécié, par sa manière d’exprimer l’omniprésence rassurante de Dieu. Un chant s’en fait l’écho avec élan et authenticité.

Ce chant s’inspire du Psaume 139 dont le fil rouge est la présence inéluctable de Dieu. Une bonne partie du Psaume est rendue, chose rare dans les chants actuels, qui en général ne retiennent d’un psaume que les belles affirmations, un peu comme si on ne piquait que les raisins du Kougelhopf. La mélodie se chante facilement et permet à tous de chanter à pleine voix, même ceux qui parfois sont un peu perdus entre le rythme et les notes.
 
Le texte du chant représente bien la nature bienveillante de la présence divine et constante, loin d'un jugement qui plane au-dessus du croyant. « De toutes parts tu es présent », affirme la troisième strophe, et résume ainsi l’essence du psaume. Les strophes reprennent, dans une mesure limitée, l’énumération des aspects divers de la présence de Dieu : les lieux, géographiques et intérieurs, les moments du jour et de la vie, les activités humaines.
 
L'être humain, merveille ...

L’image positive de l’être humain rendue par le psaume est aussi reflétée dans le chant : « Je te bénis, mon Créateur, pour la merveille que je suis.» Parfois, les chants traditionnels et actuels véhiculent une image peu réjouissante voire méprisante de l’être humain.
 
L'être humain, ses ténèbres ...

Comme souvent des chants de louange et de reconnaissance, la partie du psaume où les choses se compliquent quelque peu n’y figure pas. Le quatrième strophe fait bien allusion au combat et au désespoir, mais sans entrer dans la réalité sombre du cœur humain - et chrétien! - et sans reprendre la demande d'un examen du cœur, pour établir si le croyant est sur la bonne voie. (cf. « Sonde-moi ô Dieu, et connais mon coeur »). En effet, si Dieu est toujours présent, ce n’est pas pour autant la garantie de ne pas faire fausse route!
 
« Je te bénis, mon Créateur » mérite d'être chanté, car le Psaume 139, comme bien d'autres Psaumes, a sa place dans le culte. Les Psaumes sont un kaleïdoscope des sentiments et aspirations de l'être humain. Pour qu’un culte soit authentique et profond, tout cela doit pouvoir trouver sa place. Un chant peut être le parfait moyen d’exprimer cette diversité.
 
Paroles
Fraternité des Jeunes
Texte de Fraternité des Jeunes
© 1998 Artemas
 
Refrain
Je te bénis, mon Créateur,
Pour la merveille que je suis.
Tous ces trésors, au fond de moi,
Que tu as mis sans faire de bruit.
 
1. Tes yeux me voient dès le matin
Et jusqu'au soir, sans me quitter.
Tu m'as tissé et façonné
Dans le silence et la patience.
 
2. Tu me connais, ô mon Seigneur,
Dans mes pensées et dans mon cœur.
Sur mes épaules, tu mets ta main,
Quand je me couche et quand je dors.
 
3. Où vais-je aller, loin de ta face?
De toutes parts, tu es présent.
Quand je m'assieds, quand je me lève,
Tu es fidèle à mes côtés.
 
4. Viens, Eternel, viens me guider
Sur ton chemin d'éternité.
Dans mes combats, mes désespoirs,
C'est toi qui as vaincu la mort
 
Pour aller plus loin :

 

CHANTER EN ET HORS ÉGLISE