THEO GERBER |
Publié dans le cadre de notre collaboration avec les
Editions mennonites Art. paru dans : Christ Seul No 1070 nov. 2016 et Perspective No 11-2016 |
Savez-vous que ce chant bien connu reprend le début des paroles de Marie après qu’un ange lui a annoncé qu’elle porterait le Messie ? Quelqu’un a eu la bonne idée de reprendre toutes les paroles de ce Magnificat pour faire une version longue de ce chant. (Re)découverte pour l’Avent !
L’Avent marque le début d’une nouvelle année liturgique. C’est un temps de préparation et d’attente où sont rappelés, lors des cultes, les textes de l’Ancien Testament qui annoncent la venue du Messie.
En harmonie avec cette période, voici un chant qui reprend l’annonce faite à Marie (Luc 1, 26-56). Il s’agit du Magnificat, de l’hymne que la future mère de Jésus adresse à Dieu. Magnificat, en latin « Il (elle) magnifie », en référence au premier mot de l’hymne.(v.46)
Les versions chantées ne retiennent en général qu’une partie des neuf versets de ce texte biblique remarquable. Le recueil ALLELUIA offre une version de huit courtes strophes qui présentent la gratitude de Marie, heureuse et humble servante accueillant le projet de Dieu. Elle y dit aussi la reconnaissance de tout le peuple pour cette intervention puissante qui « relève les humbles ».
Référence ultime
Au fil de cette louange exemplaire, la communauté découvre un message d’humilité, de joie et de confiance qui la conduit à réserver à Dieu la place élevée qui lui revient. Élevée ? Non pas dans le sens de mettre Dieu à « distance respectueuse », mais comme une invitation à développer une attitude vraie qui fasse de Dieu la référence ultime de nos décisions. Par la promesse faite à Marie, Dieu veut montrer la proximité de « son amour [qui] rejoint ceux qui se confient en lui » et inviter chacun à être disponible pour ses projets.
Cet hymne dit l’étonnement de Marie. Que notre disponibilité soit tôt ou tard confrontée, elle aussi, au renversement des valeurs établies ! Car il n’y a pas de fatalité avec Dieu, pas de situation complètement désespérée : oui, Dieu « n’oublie pas ses promesses ». Espérance forte qui nous porte vers l’Avent !
Magnifique est le Seigneur (Magnificat)
Tout mon cœur pour chanter Dieu !
Magnifique est le Seigneur !
Alléluia, alléluia !
Moi si humble et si petite ;
Sa servante il a comblée.
Alléluia, alléluia !
On me dira bienheureuse :
Pour moi il fit des merveilles !
Alléluia, alléluia !
Son amour toujours rejoint
Ceux qui se confient en lui.
Alléluia, alléluia !
Il renverse les puissants
Mais il élève les humbles.
Alléluia, alléluia !
Mais le riche et le repu,
Il les renvoie les mains vides.
Alléluia, alléluia !
Israël son serviteur :
Il n’oublie pas ses promesses
Alléluia, alléluia !
8. Que puissance, honneur et gloire
Reviennent au Dieu trois fois saint !
Aujourd’hui et à jamais !
Alléluia, alléluia !
- partition : ALLELUIA 14/03
- partition alternatives : AenC 174 2 strophes / JEM 289 mélodie partielle
- enregistrement du chant par la chorale Menno Canto
- vidéo : J.S. Bach: Magnificat en Ré, BWV 243 dir. Philippe Herreweghe