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NEAL BLOUGH
ÉGLISE DE CHATENAY-MALABRY, ANCIEN
RESPONSABLE DU CENTRE MENNIONITE DE PARIS

Publié dans le cadre de notre collaboration avec les
Editions mennonites
Art. paru dans :
Christ Seul No 1073 février 2017 et Perspective No 2-2017
 

Les chants rythmés africains forment une belle ressource pour diversifier le répertoire de chants d’une assemblée et pour faire goûter à la dimension internationale de l’Église. Exemple. 

Ce chant comporte de nombreux avantages pour n’importe quelle assemblée. D’abord, il est simple et agréable à chanter. Deuxièmement, il vient de l’Afrique du Sud, élargissant ainsi notre répertoire de chant et nous ouvrant vers l’Eglise mondiale. Enfin, le refrain, « Suivons ses pas », véhicule de manière claire et nette le thème anabaptiste du discipulat.

Chanté lors du rassemblement de la CMM à Harrisburg (2015) par une foule multiculturelle, le rythme du chant permet justement de « faire des pas » (sur place ou en se déplaçant). Le premier lien ci-dessous renvoie vers un court extrait  de l’assemblée de Harrisburg, le deuxième  présente une interprétation de la version originale africaine. A partir de cette petite comparaison, nous voyons déjà qu’il n’y a pas une manière unique d’apprécier le chant.

En effet, à cause de nos cultures et rythmes divers, il existe de nombreuses façons d’interpréter la mélodie, l’harmonie et le rythme. Chaque assemblée ou chaque chorale pourra expérimenter, chercher et trouver ce qui arrange et plaît. Une proposition quand même :  commencer avec le refrain. une voix à la fois, les unes s’ajoutant ensuite aux autres : alto, basse, ténor, et enfin les sopranes. Il n’est pas nécessaire de se presser, un accompagnement rythmique ajoute beaucoup (djembé ou batterie), tandis que trop d’instruments enlèvent la beauté et la joie de chanter a capella , pratique que nous risquons de perdre. Dans les assemblées ayant des membres africains ou antillais, n’ayez pas peur de suivre leurs gestes et rythmes.

La simplicité du chant n’enlève rien à sa profondeur théologique. La voie chrétienne du discipulat, le désir de « suivre ses pas », n’est pas simplement une « éthique ». Elle résulte de la croix et de la manière dont Dieu en Christ fait face au mal et à la mort : « Il a vaincu à la croix la puissance du mal ». Sa manière de combattre le mal devient la nôtre. Et c’est la réalité de la résurrection qui manifeste la victoire du Christ sur les forces de la mort, effectuant pour nous une véritable libération : « Le tombeau vide est le gage de notre liberté ».

A quel moment chanter « Suivons ses pas » ? S’il existe une chorale d’Eglise, elle peut entrer au début du culte, en marchant et en chantant.  Ou bien, après un message qui appelle à la suite du Christ, l’assemblée peut s’y engager à nouveau à travers les voix qui se joignent. Ou pourquoi pas, à la fin du culte, suite à une bénédiction finale, quitter la salle en chantant et marchant pour rappeler que la suite du Christ se fait surtout en dehors de la salle de culte...

 


Paroles  (Chant original en shona, Afrique du Sud)

Refrain : Suivons ses pas (4x)

1. Il a vaincu à la croix la puissance du mal, suivons ses pas. (2x)
2. Le tombeau vide est le gage de notre liberté, suivons ses pas (2x)
 
Pour aller plus loin :
  •  partition : voir livret du rassemblement de la Conférence Mennonite Mondiale, Harrisburg 2015
  •  video-1 et video-2 Youtube 

     

CHANTER EN ET HORS ÉGLISE