Concept de l’artiste peint par Oliver Wendell Schenk, 1972 

Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux êtres humains. 
Actes 5/29 (TOB) 

Le mélange de la religion et de la politique a toujours été dangereux. 

C’est peut-être pour cela qu’il y a des églises qui cherchent un positionnement neutre lorsqu’il s’agit de thèmes politiques controversés. De telles églises se vantent que dans leur communauté, toutes les variantes politiques sont possibles. Elles maintiennent cette posture sans se rendre compte que son manque de clarté finit par favoriser certaines tendances politiques.  

La question n’est donc pas de savoir si nos églises ont une prise de position spécifique, mais si cette posture politique est en cohérence avec l’idée de suivre Jésus.  

Les décisions induites par la foi chrétienne ont toujours eu des conséquences politiques.

C’est inévitable.  

Ce fut le cas des premiers chrétiens lorsqu’ils affirmèrent que Jésus était Seigneur, s’opposant ainsi à la politique de l’Empire romain qui réservait ce terme exclusivement à l’empereur. 

De telles déclarations à cause de la foi, ont eu pour conséquence la peine de mort pour de nombreux chrétiens.

Il se passa quelque chose de semblable durant les débuts du mouvement anabaptiste, au XVI ème siècle, en janvier 1525, lorsque Georg Blaurock (1492-1529) décida de se faire baptiser entant qu’adulte et demanda à Conrad Grebel de l’aider dans cette tâche. Une telle décision impliquait de désobéir aux lois et aux politiques de son époque pour obéir à une conviction spirituelle.

Blaurock décida de réorganiser sa vie sur la base de ses convictions de foi, malgré les conséquences légales et politiques de cette décision. Sur ce tableau de Olivier Wendell Schenk (1972), nous pouvons voir Blaurock comme s’il regardait vers l’avenir en tenant la bible dans ses mains. Quelques années plus tard, il trouva la mort à cause de ce choix.

Malheureusement, l’histoire de notre église nous enseigne que nos décisions politiques n’ont pas toujours été cohérentes avec notre foi. Alors que nous célébrons le Dimanche de la Fraternité Anabaptiste Mondiale et que nous réfléchissons aujourd’hui, au sujet de la polarisation actuelle et au nationalisme croissant dans le monde, nous demandons à Dieu qu’il nous guide pour que nos décisions politiques sur ces sujets soient en cohérence avec notre décision de suivre Jésus.

Pour qu’aujourd’hui, tout comme le firent nos ancêtres dans la foi, nous regardions vers l’avenir, ancrés sur nos convictions spirituelles, quel qu’en soient les conséquences.

Cette lettre a été adaptée d'un message écrit en 2017.

Photo : « La Fuite en Egypte » par Fra Angélico (circa 1395–1455), 
Peinture sur bois a tempera, 38.5x37 cm, 
Museo di San Marco, Florence, Italie

« Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère et fuis en Égypte ; 
restes-y jusqu’à ce que je te dise de revenir. 
Car Hérode recherchera l’enfant pour le faire mourir. » 
(Matthieu 2/13, TOB) 

Voyager. 

Une des activités les plus répandues durant ce temps de Noël est de voyager.  

Je me rappelle que quand j’étais enfant j’attendais avec beaucoup d’impatience le mois de décembre pour tout ce qu’il impliquait. Les cadeaux, les plats spéciaux, les lumières et les feux d’artifices… mais surtout pour les réunions familiales.

Je me rappelle que quand j’étais enfant j’attendais avec beaucoup d’impatience le mois de décembre pour tout ce qu’il impliquait. Les cadeaux, les plats spéciaux, les lumières et les feux d’artifices… mais surtout pour les réunions familiales.  

C’était à ce moment de l’année que ma famille qui vivait dans d’autres villes ou d’autres pays faisait le voyage pour que nous soyons réunis de nouveau. Quelle joie je sentais lorsque je les voyais passer le pas de la porte de ma maison !

Aujourd’hui, lorsque mes filles ne peuvent faire le voyage pour nous réunir, pour diverses raisons, je me rappelle ce chant de Noël que nous chantions lorsque j’étais enfant : « Noël, doux Noël, revient à la maison, revient chez-nous, Noël, doux Noël, la chaleur de notre chez-nous… »

Vouloir voyager pour se réunir avec la famille pour les fêtes et ne pas pouvoir le faire est triste. 

En ce jour de Noël, comme l’a représenté l’Italien Fra Angélico dans sa peinture « La Fuite en Égypte », nous nous souvenons que notre Sauveur s’est identifié avec ceux qui sont forcés à voyager. Le Dieu en lequel croient les chrétiens a dû se déplacer à un autre pays alors qu’il était enfant à cause de la violence et de la persécution du contexte dans lequel il vivait.  

Alors que nous chantons des chants de Noël et que nous célébrons les fêtes puissions-nous dédier un temps pour prier pour ceux qui sont obligés à voyager.  

Et, si c’est possible, faisons quelque chose de spécial pour montrer notre amour et notre solidarité avec ceux qui – contrairement à ceux du chant de Noël –n’ont pas de chez eux où retourner.

Cette réflexion de Noel est adaptée d’un message qui a été écrit en 2017.