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Vous qui jadis n’étiez pas son peuple, mais qui maintenant êtes le peuple de Dieu ; vous qui n’aviez pas obtenu miséricorde, mais qui maintenant avez obtenu miséricorde. (1 Pierre 2/10 TOB)
Elle était étrangère. Nous savons peu de choses de ses ancêtres, de ses parents, de son pays ou de sa culture. Cependant, elle est l’une des ancêtres de Jésus.
Son histoire se trouve dans la Bible, dans le livre de Ruth. Dans la tradition juive, ce livre est lu pendant le temps de la Pentecôte. C’est l’histoire d’une non-juive qui est devenue membre du peuple de Dieu, une histoire qui décrit comment une personne s’est unie à d’autres en dépit des différences.
Là où j’habite, au Canada, de nombreuses personnes sont considérées comme des ‘mennonites ethniques’. La couleur de ma peau, ma langue maternelle, mon nom de famille, ma culture et mes coutumes sont différents des leurs.
Cependant, malgré toutes ces différences, j’ai été accepté et accueilli comme l’un des leurs. Comme eux, j’ai été formé par une compréhension de Jésus particulière à la tradition anabaptiste. J’ai même été appelé à être l’un des responsables de cette Église mondiale.
De nombreuses autres personnes de diverses cultures ont entendu cet appel et se sont jointes à nous. Aujourd’hui, la majorité des mennonites ne porte pas un nom de famille ‘typiquement mennonite’.
Aujourd’hui, nous célébrons la Pentecôte. Nous nous réjouissons de ce que la présence du Saint-Esprit parmi nous a fait de l’histoire de Ruth une réalité pour de nombreuses personnes dans le monde entier.
Exprimons notre reconnaissance à Dieu de nous avoir invités à faire partie de cette famille spirituelle.
Rendons grâce pour l’esprit d’ouverture de nos ancêtres anabaptistes qui nous ont accueillis dans cette famille.
Adoptons la même attitude que Boaz a eu envers Ruth, et acceptons dans notre propre famille ceux et celles qui n’ont ni terre, ni peuple, ni parents.
Rappelons-nous qu’en Christ, il n’y a plus ni juif, ni gentil, ni riche, ni pauvre, ni homme, ni femme (Galates 3/28) ; que le mur de séparation a été détruit (Éphésiens 2/14).
Réjouissons-nous aujourd’hui, car en Christ nous sommes unis à des personnes ayant une autre culture. Rendons grâce au Saint-Esprit qui vit parmi nous et qui a rendu la Pentecôte possible.
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La Résurrection de Lazare (d’après Rembrandt)
Vincent van Gogh (1853-1890)
Oil on canvas
Musée Van Gogh, Amsterdam
Jésus lui dit : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra.
(Jean 11/25)
ESPOIR
« La seule chose qui n’ait pas de solution, c’est la mort » avait l’habitude de dire ma mère. Avec ces mots, elle essayait de me donner de l’espoir pour comprendre les problèmes auxquels je faisais face et qui semblaient ne pas avoir de solution.
Mais que faites-vous quand les circonstances de la vie sont aussi extraordinairement négatives et définitives que la mort? Le grand orateur romain, Cicéron a dit que tant qu’il y a de la vie, il y de l’espoir.
Mais que faites-vous quand il n’y a pas de vie?
Ce n’est pas seulement une question d’être optimiste lorsque le monde s’écroule autour de nous. Ce n’est pas simplement d’essayer de conserver une attitude positive envers les problèmes de la vie. Nous suivons une personne qui a vécu une vie qui l’a rendue capable, par la puissance de Dieu, de triompher de la plus sombre et de la plus décisive des adversités : la mort. C’est le fondement de notre espoir.
Aujourd’hui, nous célébrons le dimanche de Pâques, rappelons-nous avec espoir que Christ a vaincu la mort et que par conséquent, les circonstances les plus sombres auxquelles nous faisons face n’ont pas le dernier mot dans notre vie. De la même manière que Vincent van Gogh l’exprime dans son tableau « La résurrection de Lazare », Christ lui-même, comme le soleil levant, vient dans notre vie avec la puissance de sa résurrection, il nous apporte un jour nouveau au milieu de la nuit la plus sombre de notre existence.
Demandons à Dieu sa présence et la puissance de la résurrection pour surmonter avec espoir les adversités qui semblent ne pas avoir de solution. Vivons cette sorte de vie que Christ a vécue afin que par la puissance de Son Esprit, nous soyons élevés en nouveauté de vie.
Avec espoir
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La noyade de Anneke Jans, Rotterdam, 1539
Gravure de Jan Luyken dans le Miroir des martyrs
« Je vous ai dit cela pour qu’en moi vous ayez la paix.
En ce monde vous êtes dans la détresse,
mais prenez courage, j’ai vaincu le monde ! » Jean 16, 33 (TOB)
S’échapper.
Face à la souffrance, nous voulons souvent nous échapper. Mais que faire lorsque nous ne pouvons pas fuir ? Nous pouvons essayer d’ignorer la souffrance. Essayer d’en changer les causes. Et si ce n’est pas possible et que nous ne pouvons l’éviter ? Toutes ces réactions sont humaines et compréhensibles. Cependant, aucune de ces réactions n’est efficace lorsque la cause de notre souffrance est hors de notre contrôle et menace d’entraîner la mort.
Anneken Jans avait 28 ans lorsqu’elle fut confrontée à la mort. À Rotterdam, aux Pays Bas, elle fut jugée à cause de sa foi anabaptiste et condamnée à mort par noyade le 24 janvier 1539. Dans le Miroir des martyrs on peut lire qu’alors qu’elle était amenée sur le lieu de son exécution, Anneken proposa de donner de l’argent à quiconque voudrait bien adopter son bébé (âgé de 15 mois). Anneken écrit ses derniers mots, dans une lettre adressée à son fils :
« N’ai pas honte de le confesser [Christ] devant les hommes ; ne craint pas les hommes ; mais donne ta vie plutôt que de t’éloigner de la vérité. »
Face à la souffrance et à la mort, cette jeune femme a fait preuve d’un <courage et d’une confiance peu habituels.
Les derniers mots de Jésus à ses disciples témoigne également de courage et de confiance. « Prenez courage, j’ai vaincu le monde. »
Comme Anneken l’a vécu, la vie que Jésus nous invite à vivre produit la paix, le courage et la confiance malgré la souffrance. En vivant la dépendance au Père, nous découvrons que nous ne sommes pas seuls et que les puissances de ce monde n’ont pas le dernier mot. Il ne s’agit plus d’échapper à la douleur ou de l’ignorer. Il ne s’agit pas non plus de simplement rester positif. Et tout ne s’arrange pas non plus quand on ne s’y attend pas.
Cette vie qui nous donne la force dont nous avons besoin pour faire face à la souffrance est centrée sur Jésus. Il s’agit de vaincre la domination, la vengeance, l’accumulation et l’isolation avec l’amour de Dieu. La vie que Jésus a menée est plus puissante que l’obscurité, le mensonge et la mort. Éclairés par sa vie, nous pouvons affronter l’adversité et même la mort avec courage et la certitude que demain sera nouveau.
En ce dimanche de la fraternité anabaptiste mondiale, prions pour l’Église mondiale. Que nous vivions comme Jésus, que nous puissions vaincre l’obscurité avec l’amour. Que les membres de notre communion mondiale qui sont confrontés à une souffrance extrême reçoivent le courage qui vient de la présence de Dieu.
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L’Adoration des Mages, Rembrandt 1632
« Le peuple qui se trouvait dans les ténèbres a vu une grande lumière (Matthieu 4/16)
Il est intéressant d’observer le rôle que joue la lumière dans différentes religions à travers le monde. Il suffit de penser à Hanoukka, Divali ou Noël pour le remarquer. Dans le judaïsme, l’hindouisme, le bouddhisme, le jaïnisme, le sikhisme ou le christianisme, la lumière est un symbole de libération, de nouveau commencement, de victoire sur l’obscurité, sur l’ignorance et sur la méchanceté.
Tous les êtres humains, parce qu’ils en ont fait l’expérience, savent à quel point la lumière est importante pour bien voir le chemin et ne pas trébucher, pour apporter de la chaleur dans nos maisons et pour que la vie puisse s’épanouir. D’un point de vue scientifique, la lumière est étonnante : c’est à la fois une onde et une particule, et sa vitesse est l’une des constantes fondamentales de la nature.
Nous, les chrétiens, nous rappelons que c’est dans un moment sombre que Jésus est venu illuminer le monde avec le plus d’éclat, il y a 2000 ans. Dans l’œuvre L’Adoration des Mages du peintre hollandais, Rembrandt, la lumière est sur les personnages qui se rapprochent et s’agenouillent devant Jésus qui est la lumière du monde (Jean 1/9). Dans ce tableau, la violence, les différences culturelles, économiques et raciales restent dans l’obscurité d’où sortent les mages pour adorer Jésus.
Aujourd’hui, alors que nous fêtons la naissance de Jésus, la lumière du monde, nous nous souvenons qu’il nous a appelé, nous, ses disciples, à être la lumière qui brille dans l’obscurité qui entoure nos sociétés (Matthieu 5/14).
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Audacieux ! Vivre de manière mature
Le 10 octobre 2020, dans l'église mennonite de Hambourg, s'est déroulée l'ouverture du "Mémorial anabaptiste". Cette rencontre a marqué le début d'un cycle de cinq ans de commémoration des 500 ans d'anabaptisme, commémoration qui culminera et se terminera en 2025.
D'ici là, cinq années thématiques reprendront les caractéristiques essentielles de la théologie et de l'histoire anabaptistes et retraceront leur pertinence pour le présent. Les mennonites, les baptistes et "l'Arbeitsgemeinschaft Christlicher Kirchen in Deutschland" (groupe de travail des églises chrétiennes en Allemagne), en collaboration avec les églises anabaptistes-mennonites d'autres pays (principalement germanophones), sont responsables de ce projet.
Oser ! Une brochure thématique complète a déjà été publiée. Elle éclaire ce thème sous des angles très différents.
➤ Autres informations (all/angl) : http://www.taeuferbewegung2025.de/2020