21 janvier 2025 : Schipfe / Zurich
Commémoration du 500e
des premiers baptêmes d'adultes
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Publié dans le cadre de notre collaboration
avec les Editions mennonites Art. paru dans : Christ Seul No 1156 oct. 2024 |
Ce chant nous invite à la méditation et à l’humilité devant l’amour insondable de Dieu pour nous.
Par ce chant, chacun de nous est amené à s’émerveiller devant cette grande question : qui donc est Dieu ? Ce chant ne tente pas d’y répondre de manière frontale, car les mots les mieux choisis ne suffisent pas pour décrire la Trinité, mais chaque paragraphe permet de contempler quelques attributs de notre Dieu, au travers de sa face visible, c’est-à-dire en la personne de Jésus-Christ.
POURTANT SI VULNÉRABLE
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En lisant les évangiles, on découvre que Celui par qui toute la création a été créée a aussi connu la faim, la soif, la tristesse, la souffrance et même l’angoisse dans le jardin de Gethsémané.
Le deuxième couplet rappelle le lien indéfectible entre les deux commandements les plus importants de la Loi, l’amour de Dieu et l’amour du prochain. En effet, c’est en sachant son prochain fait à l’image de Dieu que chaque chrétien est appelé à réellement aimer et servir son voisin.
On chante ensuite « Qui pleure notre mal comme une mère ? ». Combien de fois lit-on dans les Évangiles que le Christ prend en pitié ses interlocuteurs ? Ce passage me rappelle aussi le verset le plus court de la Bible : « Jésus pleura » (Jean 11 v.35) lorsque la mort de son ami Lazare lui est annoncée.
NOTRE PAIN À CHAQUE CÈNE
Bien loin d’un dualisme méprisant le corps au détriment de l’esprit, « appeler nos corps jusqu'en Sa Gloire » nous rappelle le sens de la vie chrétienne : lui ressembler toujours plus et prendre part à Son Royaume, c’est-à-dire communier pleinement avec Lui. La Résurrection de notre Sauveur et Seigneur préfigure aussi la résurrection corporelle de tous les justes à la fin des temps.
Chaque paragraphe de ce magnifique chant que j’ai choisis pour mon baptême mériterait au minimum un ouvrage de théologie, mais la subtilité de ce chant réside selon moi dans le fait de laisser part au Mystère de la Trinité, si cher à l’Église Orthodoxe. Ces paroles m’amènent à voir ma propre pauvreté de compréhension face à notre Dieu, victorieux sur le mal et la mort, mais d’une manière qui dépasse totalement les conceptions humaines de la force et de la victoire.
Fraternellement,
PAROLES
1. Qui donc est Dieu, pour nous aimer ainsi, fils de la terre ?
Qui donc est Dieu, si grand, si fort, pourtant si vulnérable ?
2. Qui donc est Dieu, que nul ne peut aimer s'il n'aime l'homme ?
Qui donc est Dieu, qu'on peut si fort blesser en blessant l'homme ?
3. Qui donc est Dieu, pour se livrer perdant aux mains de l'homme ?
Qui donc est Dieu, qui pleure notre mal comme une mère ?
4. Qui donc est Dieu, qui tire de sa mort notre naissance ?
Qui donc est Dieu pour nous ouvrir sa joie et son Royaume ?
5. Qui donc est Dieu pour être notre pain à chaque Cène ?
Qui donc est Dieu pour appeler nos corps jusqu'en sa Gloire ?
6. Qui donc est Dieu? L'Amour est-il son nom et son visage?
Qui donc est Dieu, qui fait de nous ses fils à son image ?
Paroles : J. Servel,
Musique : J.-P. Lécot
Pour aller plus loin :
- version chantée à 4 voix (enregistré le 8.09.2024 Chapelle de La Chaux-d'Abel Suisse)
- partition publiée par la Fondation d'édition des Eglises protestantes romandes / éditions Saint Augustin CH 1890 St-Maurice
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Publié dans le cadre de notre collaboration
avec les Editions mennonites Art. paru dans : Christ Seul No 1154 juillet 2024 |
Célébrer la victoire, le triomphe, le combat, la puissance, le règne ?
« victoire », « triomphe », « combat » « puissance », « règne » : tels sont les mots de ce chant. Ils viennent rencontrer notre actualité. En effet, peut-on imaginer des jeux olympiques sans célébration de la victoire et de la puissance ? Y a –t-il des jeux sans combat ? Sans triomphe du vainqueur ? Qui règnera sur ces jeux est sans doute la question des délégations de chaque pays ? Sans doute faudra-t-il se battre comme un lion, non pas comme un agneau, y croire jusqu’au bout et même au-delà, pour gagner ?
Notre spiritualité anabaptiste ne nous pousse peut-être pas spontanément à aimer et à chanter ces mots ! Probablement parce qu’ils n’évoquent pas suffisamment la non-puissance, la non-violence, l’amour du prochain… c’est oublier qu’ils sont aussi pour nous ! Hé oui… nous sommes appelés au « combat » (1 Tim 4.10), à la « victoire » (Rm 5.4), à courir pour « triompher », « gagner le prix » (Ph 3.14),… !
CÉLÉBRER ET CHANTER UNE VICTOIRE PARADOXALE
Certes, dans ce chant, nous ne célébrons pas notre propre victoire, mais celle d’un Autre. Alors contemplons Sa victoire à Lui car elle pourrait nous révéler une manière évangélique d’être victorieux. En effet, deux voies de contemplation nous sont ici données.
La première voie est celle du Dieu Trinité. Le Tout-Puissant dont il est question ici n’éclipse pas Jésus-Christ, qui lui-même a besoin du Saint-Esprit. Aucun ne revendique la victoire pour lui-même. Ce Dieu victorieux est en lui-même communauté où l’un (se) donne pour que l’autre existe… et gagne ! Tout est don de soi en ce Dieu Trinité.
La seconde voie est la présence d’un lion et d’un agneau. Ou plutôt d’un Lion qui est aussi l’Agneau selon Ap. 5. Christ est à la fois le Lion de Juda, plein de force et de courage pour gagner le combat de la justice, ET l’Agneau immolé, celui qui se livre et donne son sang pour nous sauver.
C’est ainsi que nous pouvons chanter « Victoire au Seigneur de la vie » : par Lui, à la fois Lion et Agneau, la mort et la violence ne peuvent plus avoir le dernier mot.
PAROLES
Victoire au Seigneur de la vie,
Victoire au Dieu de l’infini,
Victoire au nom de Jésus-Christ,
Victoire par le Saint-Esprit.
Le règne est pour le Tout-Puissant,
Le règne pour lui dans tous les temps,
Car l’Agneau a donné son sang
Qui crie victoire dès maintenant.
Son nom est Parole de Dieu,
Il juge et règne dans les cieux,
Il est le lion de Juda
Qui a triomphé du combat.
JEM 341 - Fabienne Pons
Pour aller plus loin :
- version chantée
- partition ➛ accords de guitare ou sur le site de JEM Edition
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ALIZÉE EYER |
Publié dans le cadre de notre collaboration
avec les Editions mennonites Art. paru dans : Christ Seul No 1152 mai 2024 |
Voici un chant qui, à travers ses paroles simples et profondes, nous conduit à contempler l’amour de Dieu qui s’abaisse pour nous.
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